Juste le temps d'un rêve

Je m'appelle Amy et j'ai 15 ans. Depuis toute petite, mes 5 ans précisément, je suis atteinte d'une certaine maladie qui m'empêche d'aller dehors. Depuis, je reste dans ma chambre d'hôpital tous les jours, en regardant les enfants jouer dehors. Chaque jour ressemble au précédent. Tous sont infiniment longs et ennuyants. Mais je fais avec, car depuis, j'ai appris à m'occuper toute seule.

Le seul moment où je me sens libre, c'est au moment où je m'endort. Chaque soir, un petit chat noir viens me chercher et m'entraîne dans des endroits les uns plus magnifiques que les autres! La nuit dernière, j'étais au bord de la mer, c'était tellement magique, mais trop court. Avant même d'avoir pu en profiter, je me suis réveillée très tôt comme chaque matin dans mon lit d'hôpital où une énième longue journée commençais. Comme d'habitude, vers 8h une infirmière est entrée dans ma chambre et m'a apporté mon petit déjeuné. La nourriture n'est pas bonne ici. Au petit déjeuner, ils nous apportent un yaourt chimique, du jus d'orange tellement amer qu'on se demande s'il n'est pas périmé et de vieux biscuits au beurre. Pour le déjeuner, nous avons droit de choisir entre des pâtes toutes sèches et un steak-haché aussi petit qu'une balle de tennis ou du potage de légume datant du jour précédent et des boulettes de poisson qui ont une drôle de couleur. Mais à l'heure du diner, ils sont un peu plus généreux: notre repas se constitue d'une petite part de lasagnes et d'une mousse aux fruits rouges accompagnée d'un fruit en dessert. Bref, ce n'est pas du quatre étoiles!

J'ai jeté un coup d'œil au plateau que l'infirmière m'apportait, pour voir ce qu'il contenait, en espérant par la force du Saint Esprit, que son contenu change, mais les Saints ne m'ont pas épargnée: encore ce yaourt chimique, ce jus d'orange amer  et ces vieux biscuits au beurre. Je suis obligée de manger, sinon mon corps ne survivrais pas à cause de la maladie. Après avoir fini mon plateau, je commençais à m'occuper.

Cette journée était plus que banale comme toutes les autres, et je ne me doutais pas que ce soir là, tout allais changer...

Le soir arriva, à petits pas, comme d'habitude. Après le passage de l'infirmière du soir accompagnée de mon délicieux repas chimique que j'ai du avaler, je regardais par la fenêtre en admirant l'extérieur.
Ce soir je le devinais, n'était miraculeusement pas un soir comme les autres. Il faisait plus frai, la rivière qui bordais l'Hôpital et plus précisément ma chambre était tellement calme que l'on arrivait à entendre les feuilles d'érable voler au vent. Les oiseaux chantaient encore comme pour annoncer une bonne nouvelle, le ciel qui au crépuscule était dégagé, laissait paraître les quelques étoiles qui décidaient de se montrer. Ce doux et merveilleux spectacle qui s'offrait devant moi n'était malheureusement accessible que par mes yeux émerveillés. Ce soir là, tout semblait plus joyeux et convivial.

Au moment du coucher, je regardais les étoiles, toujours depuis ma fenêtre. Puis je commençais à m'assoupir quand tout à coup, je sentis quelque chose me chatouiller le visage. J'ouvris les yeux, et vis le petit chat noir qui m'accompagnait tous les soirs dans des endroits et paysages magiques. Je crus rêver bien sur. Il me fit signe de le suivre, comme toutes les fois où il me rendais visite. Je le suivis, pensant visiter encore, un de ces endroit fabuleux...